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Comment bien prendre en main votre nouveau véhicule électrique de société ?

Votre employeur vient de vous confier une voiture ou un utilitaire électrique, et conduire un tel véhicule est une première pour vous !? Pas de panique : nous vous aidons à vous approprier l’engin et à acquérir de bonnes habitudes pour l’exploiter au mieux.

 

Silence à bord

Même si vous n’avez jamais conduit de véhicule électrique, vous savez sans doute que son moteur n’émet pas de polluants ou de CO2 lors de son utilisation et qu’il est particulièrement silencieux. Ce dernier point peut être déroutant et donner l’impression que l’engin a calé. C’est pourquoi le démarrage est indiqué par une séquence sonore et une mention au tableau de bord (par exemple « Ready »). Afin d’éliminer au maximum les risques de mauvaise manœuvre, cette opération, tout comme l’arrêt du moteur, nécessite le plus souvent d’appuyer sur la pédale des freins en même temps que sur le bouton de mise en route. Au-dessus de 35 km/h, les pneus et l’air sur la carrosserie permettent aux piétons de vous entendre arriver. En dessous, un bruiteur est le plus souvent actif pour ne pas les surprendre.

Deux pédales seulement

À part si vous aviez déjà l’habitude de conduire une voiture automatique, vous serez peut-être surpris de ne compter que deux pédales : celle des freins, et l’autre pour l’accélérateur.

D’une part l’absence de bruit de la mécanique rendrait difficile d’évaluer le bon moment pour changer de rapport. Et, surtout, ce rituel n’a plus lieu d’être avec un moteur capable de fournir dès le départ et sur une large plage de fonctionnement tout son couple et une accélération quasi linéaire jusqu’à des vitesses supérieures à 100-150 km/h, et plus, selon les modèles.

En outre, l’absence d’une pédale d’embrayage soulage le genou gauche, très sollicité habituellement lors de tournées de livraison ou en évoluant dans une circulation ralentie.

Apprivoiser le pédalier

De plus en plus de voitures électriques permettent de ralentir subitement, et même de s’immobiliser, en ne jouant qu’avec l’accélérateur, sans toucher à la pédale des freins. Cet élément de confort et de sécurité supplémentaires peut demander un petit temps d’adaptation.

Sachez que cette force de ralentissement est le plus souvent obtenue en inversant le rôle du moteur qui se fait alors générateur. En d’autres termes, cette action a pour effet de récupérer l’énergie cinétique qui est d’ordinaire inutilement dispersée en chaleur au niveau des garnitures des freins. Plus la phase de génération sera longue et sans discontinuité, plus l’autonomie retrouvée par ce bais sera importante. 

P, R, N, D…

Le sélecteur de marche est un autre dispositif à découvrir et apprivoiser. Selon les constructeurs, il peut prendre des allures très différentes, depuis un levier classique, jusqu’à une sorte de joystick à la même place, en passant par un commutateur plus ou moins circulaire au tableau de bord, une manette à bascule derrière le volant, etc.

Les quatre positions principales sont reprises des boîtes automatiques des véhicules thermiques : P (Park, pour immobiliser le véhicule avant d’arrêter le moteur), R (Reverse, pour reculer), N (Neutral, afin de désengager le sens de marche), D (Drive, pour aller en avant).

…B, C et les palettes

Peuvent s’y ajouter 1 ou 2 autres positions. B (Brake) sert à obtenir un ralentissement plus puissant en levant le pied de l’accélérateur. A l’inverse, C (Comfort) accentue l’effet roue libre.

Ces comportements peuvent être aussi obtenus ou gérés de façon plus fine avec un jeu de palettes à actionner au volant, l’une pour plus de puissance de régénération, l’autre pour diminuer cette force. Quoi qu’il en soit, c’est en conduisant que petit à petit vous trouverez la façon qui vous conviendra le mieux d’utiliser ces dispositifs dont le rôle est de procurer un plus grand confort de conduite et de préserver le rayon d’action. 

Levier de vitesses et boutons Eco du Volkswagen e-Up. Crédits photo : Automobile Propre.

Conduite Eco

Avec une autonomie qui tend à augmenter sur les voitures électriques avec les progrès technologiques réalisés sur les batteries, il apparaît de moins en moins important de pratiquer l’écoconduite pour boucler la journée. Cependant, dans certains cas (déplacements plus lointains, hiver, vent de face, autoroute), il peut être prudent, voire indispensable, de se constituer une marge supplémentaire.

Vous verrez à l’usage que dans bien des situations, la frontière entre un roulage consommateur et un roulage régénérant n’est que de quelques km/h. L’affichage au tableau de bord vous aidera à lever très légèrement le pied aux bons moments.

Le gain en autonomie, sur une recharge, peut se compter en dizaines de kilomètres grâce à une conduite souple, en anticipation, qui exploite au mieux la régénération lors des ralentissements. De préférence, il vaut mieux éviter les autoroutes, ou ne pas dépasser les 110 km/h pour de longs déplacements. Au-dessus, la force de ralentissement de l’air provoque une importante surconsommation.

Bien utiliser les consommateurs

En règle générale, la consommation des phares, de la radio et des essuie-glaces est minime par rapport à la climatisation et au chauffage. Heureusement, de plus en plus de modèles de voitures électriques utilisent des dispositifs de moins en moins énergivores récupérant les calories qui pourraient être perdues au niveau du fonctionnement du moteur et/ou de la gestion thermique de la batterie.

La plupart des VE proposent aujourd’hui, via la tablette au tableau de bord, une page rapportant en temps réel la consommation instantanée du moteur, celle du groupe climatisation/chauffage, et une dernière pour les autres appareils électriques. Il est intéressant de la consulter régulièrement afin de bien comprendre le fonctionnement de son véhicule. Quoi qu’il en soit, l’usage du volant et des sièges chauffants, quand le modèle en est équipé, est souvent préférable au chauffage.

Recharge chez soi ou à l’entreprise

Les voitures et utilitaires électriques commercialisés en 2020 peuvent se recharger selon trois scénarios principaux.

Tout d’abord à l’entreprise ou à la maison en exploitant le câble électrique fourni et à brancher sur une prise domestique E/F. Dans ce cas, effectuer le plein de la batterie peut prendre plus de 10 heures, et même plus d’une journée avec les packs à forte capacité énergétique.
Les chargeurs embarqués – 7 ou 11 kW – permettent de diviser ce temps par 2 ou 3 de telle sorte à repartir le lendemain matin avec les accumulateurs à leur maximum. Mais pour cela il faut s’équiper d’une wallbox. La plupart des constructeurs en proposent avec des formules d’installation qui diffèrent selon que l’appareil est à poser dans une maison individuelle ou un bâtiment collectif. 

Bornes AC dans l’espace public

L’appareil embarqué permet une recharge en courant alternatif. Il est aussi exploité avec les bornes accélérées 22 kW installées dans l’espace public et qui sont majoritaires en France.

Selon l’utilisation que vous ferez de votre véhicule électrique, il pourra être intéressant de les exploiter à différents moments dans la journée, par exemple pendant la pause du déjeuner ou lors d’un rendez-vous plus ou moins long. En une heure de connexion, vous pourrez retrouver jusqu’à 35 kilomètres d’autonomie environ si la voiture ou l’utilitaire embarque un chargeur 7 kW. Attention toutefois à ne pas mobiliser inutilement les bornes implantées dans l’espace public. D’une part pour en permettre l’accès à d’autres utilisateurs de véhicules électriques. Ensuite parce que nombre d’opérateurs facturent à un prix dissuasif le temps de branchement une fois la recharge terminée.

Astuce

Avec le développement des véhicules électriques, certaines bornes accélérées sont relativement très sollicitées à certaines heures, principalement sur le connecteur T2. Mais beaucoup d’entre elles sont encore équipées d’une prise T3 que très peu d’électromobiliens utilisent désormais. Il peut donc être astucieux d’investir dans un câble de recharge compatible avec votre modèle et permettant de s’y brancher.

À savoir toutefois : Lorsque deux voitures se ravitaillent en énergie simultanément, la puissance de recharge est souvent divisée par deux. Dans ce cas, il sera bien sûr bien moins intéressant de s’y arrêter.

Selon votre situation, d’autres adaptateurs pourront vous être utiles, en particulier si vous séjournez régulièrement dans des hôtels. De plus en plus mettent à disposition des bornes à destination Tesla ouvertes à d’autres véhicules électriques. Mais il faut un connecteur T2 du côté de la voiture. Pour utiliser ce matériel, il est parfois indispensable d’avoir avec soi un adaptateur T1/T2.

Bornes rapides DC

La plupart des voitures et utilitaires électriques sont équipés pour la recharge (ultra)rapide (50-350 kW) en courant continu. Et ce, via un connecteur spécifique, le plus souvent au standard Combo CCS 2. Hors Tesla, c’est celui qui est le plus répandu en France et qui se développe le plus. Quelques modèles, essentiellement de conception japonaise, sont encore vendus avec une prise CHAdeMO.

Quoi qu’il en soit, une recharge rapide permet de retrouver au minimum un peu plus de 100 kilomètres d’autonomie en moins d’une heure. Avec les modèles conçus pour accepter de très hautes puissances lors des ravitaillements en énergie, ce sont plusieurs centaines de kilomètres de rayon d’action qui sont à nouveau à disposition dans le même laps de temps.

Paiement de la recharge

Que ce soit pour les bornes accélérées 22 kW AC ou les chargeurs rapides DC, différents scénarios coexistent pour le paiement. La plupart des points en acceptent plusieurs. Cela va de la gratuité avec ou sans identification, au règlement avec une carte bancaire, en passant par l’ouverture d’un compte qui permet de recevoir un badge d’accès, ou encore la soumission à un lecteur ancré sur le matériel d’un code reçu sur smartphone.

Concernant les badges, plutôt que d’en accumuler plusieurs – un par réseau départemental par exemple -, il est plus pratique d’exploiter celui d’un opérateur de mobilité qui ouvre l’accès à la très grande majorité des bornes implantées en France, et à pas mal de réseaux à l’étranger. Ainsi, l’offre Chargemap Fleet permet en outre de retrouver sur une seule facture mensuelle toutes les recharges effectuées à l’extérieur et d’associer aux énergies vertes l’utilisation de son véhicule électrique.

Identification des bornes

Si vous avez à effectuer des trajets récurrents, ou pour vous aventurer dans de nouvelles zones, la recherche au préalable des bornes disponibles est un bon réflexe. Votre voiture ou utilitaire électrique propose très certainement une carte des points disponibles. Elle sera cependant loin d’être à jour.

En France, le mieux est d’utiliser l’appli Chargemap qui fournit la meilleure photographie des maillages, grâce à une communauté très active. En plus de donner la localisation précise des stations photos à l’appui, et tous les renseignements pratiques (nombre de bornes, connecteurs à disposition, tarifs, etc.), les commentaires déposés par les membres permettent d’identifier les chargeurs indisponibles et d’être rapidement informé de leur remise en service.

Entretien des véhicules électriques

Par rapport à un modèle thermique, une voiture électrique ne nécessite que peu d’entretien. En règle générale, sauf utilisation intensive, il se résume à une visite par an chez le concessionnaire. Ce déplacement à l’atelier n’est cependant pas à zapper. Il permet de maintenir la garantie, en particulier sur les batteries. Ces dernières sont robustes, mais en cas de remplacement hors garantie, la facture serait très élevée pour le propriétaire du véhicule.

En outre, le passage par la concession est souvent l’occasion d’une mise à jour logicielle. En plus d’actualiser la carte interne des bornes de recharge disponibles, elle permet aussi de bénéficier de nouvelles fonctionnalités ou de corriger certains dysfonctionnements que vous n’aurez peut-être même pas constatés.
A noter que si vous n’utilisez que très peu la pédale des freins, il est important de l’actionner de temps à autre pour éviter le grippage du système.

Nous espérons que cet article a pu vous aider à mieux comprendre le véhicule électrique ainsi que les bonnes pratiques à adopter pour l’utiliser de façon optimale. Bonne route !

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