Voiture électrique : peut-elle se recharger en roulant ?
18 octobre 2024 - 8 minutes de lecture
L’idée que votre voiture électrique puisse se recharger toute seule pendant que vous conduisez est séduisante, non ? De plus en plus de conducteurs de véhicules électriques se posent cette question. Avec l’essor des nouvelles technologies, la question de la recharge en roulant devient de plus en plus centrale.
Grâce au freinage régénératif et à d’autres technologies en cours de développement, cette perspective devient peu à peu réalité. Mais, peut-on vraiment espérer que nos voitures électriques se rechargent totalement en roulant dans un avenir proche ? On fait le point sur ce qui est possible aujourd’hui, les solutions en développement et les obstacles à surmonter ! 🔎
Le freinage régénératif : la technologie actuelle de recharge en roulant
Si l’on parle de recharge en roulant, le freinage régénératif est la première technologie qui vient en tête. Elle permet de prolonger l’autonomie en transformant une partie de l’énergie utilisée lors du freinage ou de la décélération en électricité. Cette technologie ne nécessite aucune infrastructure supplémentaire et fait partie intégrante de l’ADN des véhicules électriques actuels.
Qu’est-ce que le freinage régénératif ?
Le freinage régénératif repose sur un principe assez simple, mais ingénieux 💡. Habituellement, dans une voiture thermique classique, l’énergie cinétique créée par le mouvement est dissipée sous forme de chaleur lors du freinage. Avec un véhicule électrique, cette énergie n’est pas perdue. Elle est récupérée et convertie en électricité grâce à un moteur électrique inversé.
Cette électricité est ensuite stockée dans la batterie de la voiture, ce qui permet de gagner quelques précieux kilomètres d’autonomie. Cette technologie est surtout efficace en ville, où les arrêts et ralentissements sont fréquents 🚦
Quelle quantité d’énergie peut-on récupérer en roulant ?
La quantité d’énergie récupérée via le freinage régénératif dépend de plusieurs facteurs : le modèle de la voiture, la manière dont elle est conduite et les conditions de circulation. Par exemple, un véhicule comme l’Audi e-tron peut récupérer jusqu’à 30% d’autonomie lors d’une descente prolongée, grâce à cette technologie. 🚗⚡️
Des véhicules comme la Tesla Model 3 optimisent la récupération d’énergie en fonction des conditions de conduite. De son côté, la Toyota Prius, pionnière des véhicules hybrides, utilise le freinage régénératif depuis 1997 pour combiner un moteur thermique et électrique pour maximiser l’efficacité énergétique.
Cela dit, même dans des conditions optimales, le freinage régénératif reste une solution complémentaire et ne remplace pas les bornes de recharge. Il permet de récupérer une partie de l’énergie (quelques kilomètres et parfois des dizaines !), mais cela ne suffit pas pour rendre le véhicule entièrement autonome sur ce point.
Pour éviter une panne de batterie imprévue, il est donc essentiel de bien planifier ses trajets et de connaître les options disponibles pour éviter les mauvaises surprises. Pour plus de conseils, consultez notre guide sur : que faire en cas de panne de batterie ?
Comment optimiser l’utilisation du freinage régénératif ?
Si vous souhaitez maximiser l’efficacité du freinage régénératif, adoptez au maximum une conduite anticipative et souple. Voici quelques astuces pour optimiser son utilisation :
- Relâcher l’accélérateur progressivement : en anticipant les arrêts, vous pouvez maximiser l’énergie récupérée. Inutile d’accélérer juste avant de freiner.
- Utiliser les modes de conduite régénératifs : de nombreux véhicules proposent des modes de conduite permettant d’ajuster le niveau de récupération d’énergie. Par exemple, des modèles comme la Hyundai Ioniq 5 ou encore la Audi Q4 e-tron permettent de freiner et d’accélérer avec une seule pédale, maximisant ainsi la régénération.
- Optimiser son trajet : en cas de nombreux arrêts et redémarrages, le freinage régénératif est particulièrement efficace. L’éco-conduite est votre meilleure alliée pour prolonger l’autonomie de votre voiture sans trop d’efforts ! 🍃
L’optimisation du freinage régénératif est encore plus efficace lorsqu’elle est combinée avec d’autres pratiques d’éco-conduite. Par exemple, maintenir une pression adéquate des pneus et gérer la vitesse de manière intelligente permet de réduire la consommation d’énergie globale de votre véhicule. Des pneus sous-gonflés augmentent la résistance au roulement et peuvent rapidement faire grimper votre consommation.
De même, rouler à une vitesse modérée, particulièrement sur autoroute, permet de préserver l’autonomie de la batterie. En adoptant une approche complète, intégrant la régénération d’énergie et un entretien rigoureux de votre véhicule électrique, vous pouvez maximiser l’autonomie tout en réduisant les coûts d’utilisation 📉
Les technologies en développement pour la recharge en roulant
Le freinage régénératif est déjà une réalité, mais qu’en est-il des technologies qui rechargeraient les voitures de manière continue, comme la recharge par induction ou l’utilisation de panneaux solaires intégrés ? Plusieurs projets prometteurs sont en cours de développement, ouvrant la voie à une future recharge sans bornes.
Recharge dynamique par induction
Imaginez une route capable de recharger votre voiture pendant que vous roulez, sans câble, ni branchement. C’est le concept de la recharge dynamique par induction. Cette technologie fonctionne un peu comme la recharge sans fil des smartphones 📱. Sous la chaussée, des bobines créent des champs électromagnétiques, que les voitures équipées de récepteurs spécifiques captent et transforment en électricité pour recharger leur batterie. 🚗⚡
Des projets pilotes ont déjà été lancés, notamment en :
- Suède avec une route électrifiée sur laquelle les véhicules peuvent se recharger en roulant ;
- Italie où la technologie DWPT (Dynamic Wireless Power Transfer) est testée sur des routes équipées de boucles électromagnétiques placées sous l’asphalte ;
- France, Renault a testé la recharge dynamique par induction sur des routes équipées de bobines électromagnétiques, permettant de recharger des véhicules en mouvement à des vitesses allant jusqu’à 130 km/h.
Ces tests en Europe montrent que l’avenir de la recharge dynamique par induction est en cours d’exploration, bien qu’il reste du chemin à parcourir avant un déploiement à grande échelle. En effet, cette solution reste coûteuse à déployer. Équiper un kilomètre de route pour la recharge par induction pourrait coûter plusieurs millions d’euros 💶. Pour l’instant, cela limite son application à de petites zones expérimentales.
Panneaux solaires intégrés aux voitures
Une autre solution en développement est l’intégration de panneaux solaires directement sur les véhicules. Cela permettrait aux voitures électriques de générer de l’électricité à partir de l’énergie solaire tout au long de la journée.
Les panneaux solaires sont très efficaces dans les régions ensoleillées comme le sud de l’Espagne, où ils peuvent fournir une énergie significative. Cependant, dans les pays où le climat est plus nuageux ⛅, comme en Europe du Nord, leur rendement est beaucoup plus faible. Cela limite leur capacité à recharger suffisamment les batteries pour rendre les véhicules totalement autonomes.
En plus d’ajouter quelques kilomètres d’autonomie, ces panneaux contribuent à réduire la dépendance aux réseaux de recharge électriques et à limiter l’empreinte carbone des véhicules 🌍.
Des constructeurs comme Lightyear et Hyundai ont déjà commencé à tester cette technologie. Le modèle Lightyear One, par exemple, est capable de générer environ 70 km d’autonomie par jour grâce à ses panneaux solaires. De son côté, la Hyundai Sonata avec toit solaire permet de récupérer environ 1300 km par an. Ces solutions sont parfaites pour les petits trajets quotidiens, mais elles ne suffisent pas encore à rendre les véhicules totalement indépendants des bornes de recharge.
Les défis de la recharge en roulant : qu’est-ce qui bloque ?
Même si les technologies de recharge par induction et d’intégration de panneaux solaires offrent des perspectives intéressantes, plusieurs challenges doivent encore être surmontés pour qu’elles se généralisent.
Infrastructure et coûts
Le principal frein reste le coût élevé de mise en place des infrastructures. Installer des systèmes d’induction sous les routes est extrêmement coûteux, surtout si l’on envisage de les déployer à grande échelle. Justement en Suède et en Italie, où des tronçons de route ont été équipés de ces systèmes, les coûts se chiffrent en millions d’euros par kilomètre 💸.
De plus, seuls quelques modèles de voitures sont actuellement compatibles avec la recharge dynamique par induction, ce qui limite l’intérêt pour le moment. Équiper les véhicules avec cette technologie implique aussi un surcoût pour les consommateurs. Selon Automobile Propre, il faut ajouter environ 2 500 € au prix d’un véhicule pour intégrer ces technologies de recharge sans fil.
Efficacité énergétique
En termes d’efficacité énergétique, la recharge dynamique et les panneaux solaires ne rivalisent pas encore avec les bornes de recharge traditionnelles.
Ces dernières sont très développées, notamment sur le continent européen ! L’application Chargemap et sa carte interactive recense déjà près de 900 000 points de charge pour vous accompagner lors de vos trajets ! 🚗🔋
De plus, les taux de transfert d’énergie sont plus faibles. Le temps nécessaire pour récupérer une autonomie suffisante est plus long que lors d’une recharge rapide sur une borne. Comparée à cette dernière, la recharge dynamique reste une solution complémentaire, mais pas encore une alternative viable.
Malgré ces obstacles, ces innovations pourraient devenir plus courantes à l’avenir, en complément des options existantes.
Pour conclure, oui, une voiture électrique peut se recharger en roulant, mais pas encore de manière autonome ! Le freinage régénératif prolonge l’autonomie, mais il représente seulement un complément. Les innovations comme la recharge par induction et les panneaux solaires ouvrent des perspectives intéressantes.
Toutefois, il reste quelques freins à lever pour déployer ces technologies à grande échelle. Une future voiture électrique qui se recharge à 100% en roulant est prometteuse, mais un peu de patience est encore nécessaire.
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Bonjour,
Sur ce sujet de la recharge en roulant, je souhaite témoigner d’une expérience récente. Ayant séjourné récemment en montagne, j’ai au la bonne surprise en redescendant d’une station d’altitude (1790 m) vers la vallée (630 m), de constater que les batteries de mon véhicule (Volvo) s’étaient rechargées de +6% par le seul effet de la régénération. Je précise que le trajet de la descente était de 19 kms pour un dénivelé de 1100 m environ.
Habitant en région côtière, je ne peux bénéficier de cela au quotidien. Mais c’est une expérience que j’ai trouvée intéressante à partager.
Electriquement vôtre ….
Je pense que vouz auriez pu parler de la technologie e-power de Nissan qui répond aux problèmes soulevés.
Développée par Nissan, la technologie e-POWER est l’alliance idéale entre un moteur thermique et un moteur électrique.
Contrairement à un hybride traditionnel, le seul rôle du moteur thermique est d’alimenter une batterie de 2,1 kWh, qui alimente un moteur électrique qui entraine les roues.
Comment ça marche ?
Sensation de conduite électriqueProfitez des sensations de la conduite électrique : démarrage instantané sans bruit et accélération sans à-coups.
Recharge intelligentePas de branchement : la batterie de 2,1 kWh se recharge uniquement grâce au frein et grâce au moteur thermique lorsque nécessaire.
Énergie recycléeLe freinage produit de l’énergie qui est récupérée et transférée dans la batterie alimentant le moteur électrique, diminuant ainsi la consommation de carburant.
Une solution intermédiaire pourrait être de réserver la charge rapide aux routes principales et autoroutes et d’installer localement des plateformes à induction aux feux de circulation en ville?